J'ournal d'automne

A toi, mon inutile.

Tout s’est toujours passé en Octobre. A croire que je suis maudit quelque part. Ou béni peut-être. Mais tout ça, tout ça n’a plus d’importance. Tout ça s’est arrêté. J’ai changé depuis. Depuis j'ai mûri. Depuis, j'espionne, j'épie, je malmène et j'oublie. Je les oublie tous. Mais ils reviennent, toujours, à croire qu'ils aiment ça. Alors depuis, j'écris. Pour me moquer d'eux, pour rire de leurs facéties et railler sur leurs enfantillages. Ils se plaignent. Toujours. Et ils ont la bêtise de venir se plaindre dans mon lit, dans mes bras. Qu'ils se taisent! Je n'ai que faire de toutes leurs déblatérations inutiles... Et dire qu'il faut que je subisse ça pour touche de quoi m'amuser à HellishDale. Gloire à la finance qui, fourbe et tordue comme un politicien, m'oblige à feindre un intéressement certain pour des débilités sans nom! Je lève les bras d'ironie pour honorer cette garce de tirelire. Si seulement notre royaume possédait les jeux de ce monde...

Mais je m'en lave les mains.
Je prends ma plume et j'écris ici.
Peut-être qu'à l'Octobre prochain,
... tout sera fini.

Alors je l'avoue, ici et maintenant, pour que vous puissiez croire un instant que vous tenez quelque chose d'important, quelque chose qui me concerne, qui me cerne. Sans vous je ne serais rien. Je m’ennuierais. J’ai ce besoin viscéral d’être aimé, adoré, adulé, méprisé, haï. Mais... Quelque part je vous suis si indifférent. Ne m’en voulez pas, je me suis forgé comme ça. Peut-être qu’au fond, si je ne vous remarque pas, c’est que je vous aime bien. Allez savoir. Moi je sais, je sais très bien, et je ne vous dirai pas. Jamais. Car c’est toujours plus plaisant de vous voir patauger dans votre désarroi. Malsaine est la curiosité. Surtout en ce qui concerne les sentiments. Enfin… Si vous insistez pour venir vous frotter à moi… Qu’à cela ne tienne. Mes portes sont ouvertes. A vous de choisir… celle que vous allez pousser. Mais si j'étais vous, je ne me fierais pas à mon instinct.

Fiche par Narja pour Never-Utopia

Complexe des relations

Le Tout

La perversion, cette forme érotique de la haine que l'on aime tant...

Il n'y a sans doute rien de plus émouvant dans une vie d'homme que la découverte fortuite de la fidélité à laquelle il sera voué pour le restant de ses jours. Ces personnes, October les bénit. Il les adule même en étant aussi imbu de sa propre personne. Ces êtres représentent sûrement ce qu'il a de plus cher en ces temps de débauche. Avec eux, il vivra n'importe où. Pour eux, il subira n'importe quoi. Mais pour gagner cette dévotion sans borne, il faut en vouloir. Il faut LE vouloir. Et son prix est très cher. Car après tout, un seul et unique être suffit pour nous compléter. A quoi bon s'enticher des autres.

EPHIALTES GRAVES Cet homme est un dieu. Le roi de Ténébris, le dictateur des jours et des nuits d'October. Il est son Architecte, il le possède. October l'a choisi, il a besoin de Lui. Leurs passés sont maintenant trop liés pour qu'il puisse penser un dixième de seconde à se séparer de sa moitié. Il est son Tout le plus précieux. Il est son seul Tout. Il le chérit, car oui, October sait être attentionné et protecteur, et il ne vaut mieux pas trop vouloir de mal à ce prêtre des ténèbres. Le jeune homme trouverait le moyen de s'arracher un bras pour vous étrangler avec ses propres nerfs, histoire d'être sûr que vous ne puissiez pas nuire plus à ce trésor.

SILVER SILENTCRY Tout ce qui est perdu l'est à jamais. Sauf quand la chose revient. Bestiole. Une si petite Bestiole qu'October a hebergé, apprivoisé, qu'il a vu grandir puis s'échapper. Un si petit être qui peut mordre tellement fort, jusque dans la poitrine, sous les côtes, là tout près du coeur. Une noireaude si insignifiante que son absence en est pesante. Il manque quelque chose quand la Bestiole n'est pas là. Quelque chose mais quoi? Car October a tout. October l'a LUI. Rien d'autre ne compte, n'est-ce pas? Mais s'il pouvait aggripper cette araignée ce serait mieux. L'araignée est occupée à tisser pourtant. C'est dommage. Bien dommage qu'elle ait trouvé un nouveau foyer. Si seulement...

Les Nuances

Jeu de mains, jeu de... catin.

Se rire des autres, c’est aussi un peu rire de soi-même. Cacher derrière la haine un amour enfoui. Dissimuler sous les charmes une profonde blessure. Rire avec d'autres, c'est aussi un peu être heureux. C'est jouir de sa liberté propre, c'est partager. Pourtant, October n'aime pas partager. Il aime rire, mais pas partager. Alors il rit, et aimerait arrêter au fond de lui. Et il rit encore, parce que ça fait du bien de rire tout de même. Mais partager, c'est si inutile pourtant... Excusez le langage, mais vous le faites chier, à le torturer de la sorte. Rester parler avec vous, c'est bien, mais être seul, c'est mieux. Pourtant, avec vous c'est mieux aussi. Quel mieux est le meilleur, vous pouvez lui dire? Hein? Non? Encore un bon à rien.

BARTEL PAN Curiosité. Maladie malsaine, intérêt déporté. Ambiguïté. Bartel est pour October l'égaré envahissant, volubile et expansif qu'il préfère éviter de croiser. Et pourtant. Pourtant, dès que la barbe pointe son nez, notre Guide est amusé. Il attend, et s'impatiente de savoir qui d'eux deux va gagner à leur petit jeu pervers et nocif. Il s'énerve, notre ténébreux. Il voudrait tordre et mordre cet imbécile naïf, mais quelque chose cloche. Cela fait 10 ans maintenant que quelque chose le fait tiquer chez cet énergumène poisseux. Il a toujours le mot qu'il ne faut pas. C'est peut-être pour cela qu'October, malgré des pulsions meurtrières, y revient. Et c'est bien contre son gré... Ou pas.

DIS-MOI QUI ? Un sombre inconnu...

Les Riens

Loin, trop loin, tout ressemble à un rêve... Un mauvais rêve.

Un jour, quelqu'un a dit : « Peu de gens m'inspire de l'intérêt ; or, les hommes se blessent de l'indifférence ; ils l'attribuent à la malveillance ou à l'affectation ; ils ne veulent pas croire qu'on s'ennuie avec eux naturellement ».
October s'ennuie des autres, c'est bien le mot. Il ne les méprise pas, mais il ne les aime pas non plus. Il s'en moque, voilà tout. Il aime rire et les détruire, pour le plaisir. Il aime aussi faire croire qu'il est bien dans leur bras, parfois. Il a bonne mémoire donc il se souvient des personnes.
Mais au fond... Au fond il s'en fout de vous.

DIS-MOI QUI ? Un sombre inconnu...

Les Apocalypses

Ne pas pardonner, ne rien oublier, détruire et faire saigner.

Vous, vous avez dû déroger à la seule règle du démon : ne jamais s'en prendre à Ephialtès Graves. Même un regard de travers suffit pour qu'October lance les chiens de chasse à vos trousses. L'Apocalypse pour une chiquenaude. Vous êtes certain de n'avoir rien fait? Alors, c'est que vous lui rappelez son passé. Qu'il ne veut pas entendre parler de vous, ni en long, ni en large, ni même en travers. C'est que mort, vous lui apporterez beaucoup plus. Il ne vous méprise pas, il vous hait! Déchiqueter vos chaires en lambeaux avant de vous clouer les os aux murs reste sobre par rapport à ce qu'il veut faire de vous. Soyez heureux de ne pas le croiser, ça pourrait saigner.

DIS-MOI QUI ? Un sombre inconnu...

Fiche par Narja pour Never-Utopia