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Qui peut lécher peut mordre, qui peut embrasser peut étouffer. [pv Bartel]

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October Leeing

October Leeing
Bras droit des Horreurs
Masculin Messages : 37

Dans un coin de carnet
Surnoms honteux: Octo-poulpe
Ton monde (Guide, Prisonnier ou Architecte): Tenebris
MessageSujet: Qui peut lécher peut mordre, qui peut embrasser peut étouffer. [pv Bartel]   Qui peut lécher peut mordre, qui peut embrasser peut étouffer. [pv Bartel] EmptyLun 28 Oct - 15:50





Never let me sow hope with you.



La fin de l’été. Cette chaleur étouffante précédant l’orage, les hordes de touristes se pressant avant de rentrer dans leurs pénates. Les rues d’HellishDale noires de peuple. Les vagabonds de fin de semaine. La sensation oppressante d’être écrasé par tous ces regards. Trop de monde avait toujours été pesant d’une certaine manière pour October. Il n’était pourtant pas agoraphobe. Misanthrope je ne dis pas, par contre. L’humain n’étant à son sens qu’une poupée articulée dont la faculté de penser aurait mieux valu ne jamais voir le jour. En tous cas ce n’étaient pas plus les inconnus que leurs œillades à son égard qui le dérangeaient, mais plutôt leurs éraillements vocaux, les cris des gamins, l’espace que ces visiteurs trop curieux prenaient, l’air qu’ils lui volaient. Ils l’asphyxiaient. Tous. Tous ces visages désobligeants, ces sourires trop chaleureux. Les greluches le dévoraient des yeux, les marioles le défiaient de loin. Lui, qui portait un regard sombre sur leurs ouailles. Lui qui, d’un soupire, paraissait faire chavirer ces dames faciles, attisant ainsi une jalousie maladive chez ces messieurs un peu trop alcoolisés. Il se serait passé de leur verbe amer tout autant que de leur embonpoint. October ferma les paupières. Le temps de quelques minutes, quelques dizaines de minutes s’il le fallait. Le temps que ces envahisseurs disparaissent. Qu’il ne les entende ni ne les voit. Qu’il respire comme s’ils n’avaient jamais été là, comme s’ils n’avaient jamais existé. Le jeune brun inspira lentement, puis verrouilla ses tympans et laissa ses pensées vagabonder en lui-même. L’apaisement ne fut pas immédiat, mais que ce fut bon! Il plongea dans ce silence sombre et dépeuplé avec délice.

Combien de temps s’était écoulé depuis qu’October n’avait pas ramené une petite essence à son Ephi? Combien de jours qu’il ne satisfaisait plus que le quidam fade et insignifiant dans son impasse? Depuis combien de semaines n’avait-il pas croisé une âme désirable? Il soupira. Cela faisait trop longtemps. Quelque soit la réponse exacte à ces questions idiotes.  Il fallait se ressaisir, un peu. Réveiller la ville nocturne, fureter, pister les candidats potentiels. Les amadouer, jouer, se faire plaisir tout en leur faisant croire qu’ils étaient maître de la situation. Abuser d’eux. Et en rire, tellement fort! Revivre par leur disparition. Se délecter de la naïveté qui les aurait éconduits si loin, dans ses ténèbres à lui. Dans l’obscurité d’Ephialtès. Dans l’énigme de leurs propres peurs. Le Guide aimait tellement ce moment où une nouvelle âme découvrait sa propre folie. Si petite, si frêle, bien trop mignonne pour pouvoir l’émouvoir. Chacun déviait si vite, si profondément. Personne n’avait jamais résisté à l’entrée de Tenebris. Tous avaient échoué face à la menace de leur pire cauchemar. Tous avaient cédé. Il esquissa un demi sourire au souvenir de ces doux instants. Ephi était tellement heureux, dans ces moments-là. Depuis combien de temps ne l’avait-il pas vu se délecter? Non. La question n’était pas là. Depuis combien de temps ne l’avait-il pas vu, tout court? Le visage d’October se crispa. Il détestait tellement être éloigné de son Maître… Mais il savait que parfois, son Ephi avait besoin de repos, d’air, de silence, et d’absence. Alors le Guide se tapissait dans l’ombre et attendait, un peu. Beaucoup. Trop longtemps. Le brun vivait ces périodes telles des apnées interminables. Plus il bougeait, plus il s’épuisait. Et moins il avait l’impression de pouvoir retrouver son univers intact.

Il soupira pour évacuer les tensions qui se formaient sur son diaphragme, et reporta son attention sur ce qui l’entourait. Assis sur un banc, à l’écart de l’allée principale du parc, il faisait face à un chèvrefeuille en boule. Ses paupières toujours closes laissaient filtrer la lumière rasante de fin de journée. Le sang vibrait à travers les petits vaisseaux qui traversaient sa peau, offrant une couleur irisée à ses pupilles. Un orange de feu, un rouge acide. "Sun is shining, too bright is its light". October aimait le rouge. Couleur vermeille qui lui rappelait autant le liquide vital que les feuilles d’érable en automne. Son automne. Mais le soleil… Ce foyer brûlant, cuisant, ce rouge-là d’amour et de joie, il ne l’appréciait guère ces derniers temps. Trop chaleureux. Palpitant. Vivant. Le rouge n’était beau que coulant pour ce Guide noir. Le rouge fuyant, libérant la vie. Ou plutôt la brisant d’une goutte. Un sourire machiavélique se dessina au coin de ses lèvres. Jusqu’à ce que…

Un élément perturbateur entra dans sa sphère. Une présence, en trop, s’immisçait dans son espace vital sans permission. Il grinça intérieurement des dents. Des pas lui tournoyaient autour, cherchant leur chemin jusqu’à lui, doucement, comme un chat tapi dans l’ombre qui guetterait une souris. Était-ce lui la proie ? Très drôle. Personne ne pouvait être aussi psychologiquement pesant rien qu’en s’approchant. Personne non plus ne pouvait sentir aussi bien le sable chaud et le légume frit que cet être-là. Il était le seul. L’unique. Tellement exaspérant. October se demandait même s’il ne s’en félicitait pas parfois. Il ouvrit des yeux noirs, cherchant du regard celui qui l’avait perturbé.

- Ce n’est pas le bon jour, Bartel.

Cette pseudo menace n’ayant pas vraiment de sens venant du brun, puisqu’il n’y avait aucun jour où il aurait été agréablement surpris de croiser l’autre homme. Il n'y avait, de toute façon, aucun jour où il aurait pu être heureux de croiser qui que ce soit. Mis à part exception, évidemment.



Fiche RP © Sunhae de Libre Graph'

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Bartel Pan

Bartel Pan
Chasseur d'horizons - Ombre sauvage
Masculin Messages : 234

Dans un coin de carnet
Surnoms honteux: Trop pour les citer ; on le dit volage, sauvage, presque fou peut-être. Amusez-vous avec ce matériel.
Ton monde (Guide, Prisonnier ou Architecte):
MessageSujet: Re: Qui peut lécher peut mordre, qui peut embrasser peut étouffer. [pv Bartel]   Qui peut lécher peut mordre, qui peut embrasser peut étouffer. [pv Bartel] EmptyVen 29 Nov - 20:25

Surgis brinquebalant, entre deux arbres nus. Un coup d’œil pour embrasser la foule ; juste un regard, puis matière à sourire.
Là. Sur le banc. Juste là. L'automne a chût sur terre, il fait la gueule au ciel. Voici les vents chargés qui se sont posés sans fard. Ils se morfondent, entres les charnures blanche d'un enfant des saisons.
Chemin frayé jusqu'à cette pâleur assassine qui étire sa figure sur trois cent kilomètres de jours gris. Et paroles, alors, au creux blanc d'une oreille ; il croise les bras près du cou de l'Automne, va poser sa voix un peu plus loin encore. Dans son dos, délie sa langue et laisse les mots claquer.


-Voyons October. Y aurait-il seulement jamais de bon jour ?
Un silence, pour lui laisser le temps de grincer des dents, de soupirer peut-être ; d'être October, cette bonne vieille chose fatigante qui lui faisait des œillades assassines, râlait de son humour et soupirait plus que bruyamment quand il se mettait à parler trop à son goût- qu'il avait mauvais d'ailleurs, sans aucun doute, pour n'avoir jamais su accepter sa présence. Fallait-il réellement qu'il soit si mollasson et suintant d'amertume ?
Bien entendu. Sans quoi, aurait-il seulement été une once de cette créature si terriblement divertissante ?

Non, ne réponds pas, déclara l'Egaré d'une voix dont le sérieux était trop intense pour ne pas être feint. Évidemment, cette question est stupide : je sais que tu es ravis de me voir. On constate à ton air sémillant que je t'avais manqué.
Il lui sourit, d'un air dégoulinant de sous-entendus sordides. Il était trop friand de ses petits jeux de nerfs pour ne pas sembler exaspérant. Mais encore alors, se tenait-il derrière le Guide morose ; or, en bon chieur, Bartel laissa les regards glisser sur lui et fit le tour du siège publique... S'affala sur le banc où croupissait le brun ténébreux le plus amusant du monde, un charmant chat noir auquel on tirait la queue pour le simple plaisir de le voir feuler et sortir ses petites griffes... Lui lança une grimace d'auto-satisfaction proprement insupportable.
Aujourd'hui, il avait choisis un costume tout à fait irritant : loques, visage poussiéreux, barbe emmêlée et un manteau rapiécé, assez épais pour étouffer au moins un baleineau à l'intérieur. S'il avait été touché par un don de prescience, qu'une vision descendue de quelque cime céleste l'avait prévenu de cette rencontre, Bartel se serait frotté avec les ordures les plus puantes qu'il eut pu trouver. Histoire d'être encore plus insupportable à sa triste victime de la journée. October ne pouvait s'en prendre qu'à lui, il était bien trop prompt à lui donner pitance...
Des grognements, une moue serrée, des regards en biais tout à fait sublimes par la violence qu'ils portaient. Des gestes obscènes parfois, des brocards jappées, des menaces intimidantes déclamées d'une voix blanche, le regard fixe et noir. October était une histoire d'horreur à lui tout seul. Quand il faisait soleil, la lumière devenait grise à ses pieds. Si les oiseaux chantaient, alors ils étaient étouffés dans la gueule d'un félin. Les enfants s'égratignaient les genoux en tombant de leur vélo ; le monde entier s'effondrait autour de l'immuable face grise d'October.
A tous les coups, les vieilles dames qui lui passaient devant faisaient des infarctus.
Et pourtant, nonobstant son air sombre, cet air doucement meurtrier, les répliques cinglantes qui lui pendaient aux lèvres, il attirait les foules. Sa carcasse, sur le banc, invitait au regard, sa face de chien battu lui aurait presque fait une figure touchante ; avant qu'il ne vous renvoie votre regard. Alors son mutisme se chargeait d'hostilité, et la farandole de la solitude lui tournait autour du cœur en étendant sa ronde, bien loi, bien au dehors, pour lui tracer une cellule d'isolement en plein air.
Bartel aurait su, peut-être, se montrer complaisant envers un autre bougre... Mais avoir affaire, par le plus cabriolant des hasards, au morne enfer qui battait la cadence dans le crâne d'October, cela, cette dégustation à brûle-pourpoint du piment le plus brûlant du monde, il ne pouvait y résister, quand bien même ce jour là il avait dans l'idée d'aller voir Orcynie. Trop de nuits sans étoiles à goûter dans les paroles de l'autre, des chansons de poignards blancs entre deux tempes pulsantes. Il y avait tout un univers à percer, là, tout un être à secouer pour lui arracher des récriminations violentes. Plus encore par ce jour, dans un parc bondé.
October ne sortirait pas de petit couteau coupant. Il devrait le supporter sans autre arme à dégainer que ses paroles brûlantes... Et tous les deux savaient bien comme elles avaient peu d'effet sur Bartel.
Pourtant, il n'était pas toujours aussi désagréable. On les aurait presque cru amis, parfois, quand brinquebalant des odeurs et de la poussière froide, le voyageur apportait dans la ruelle sordide un peu de sa présence vibrante. Le soir, quand il n'y avait personne, débarquant d'un autre monde avec tout ce qu'il fallait de joie de vivre pour indisposer son futur compagnon de jeu verbal ; ou bien patientant collé à un mur, qu'October ne porte ses pas hors du cloaque ou il chaumait pour le compte de la confiserie pourris, bariolée de folie, qui lui servait d'Architecte. Alors il souriait à sa figure blasée, à ses cernes, à sa face pâle lissée d'un ennui qui ne pouvait pas le tromper. Il lui tendait la main, qu'on dédaignait souvent, et se mettait à parler, peu importait le sujet.
Sa présence pouvait-être appréciée, quoique toujours agaçante de prime abord, au Guide défiguré par une lassitude bourdonnante. Parfois. Rarement. Quasiment jamais. Ce "presque" frémissant lui suffisait pourtant à rendre des visites diluées dans les soupirs, au tue-sourire que se plaisait à être le Guide... Était-ce la propension ridicule de réussites ou l'avalanche d'échecs qui le faisait revenir ? Difficile de trancher.
A sentir l'agacement -pétillant à l'Empathie jetée- d'October, Bartel avait bien sa petite idée de la réponse : il devait à lui seul totaliser les trois quarts des pensées de tortures atroces qui traversaient l'esprit obscur du Guide. Jamais on ne désirait autant sa mort que dans le crâne de cet homme là.
Il en était flatté.

Allons, October, fais moi une risette. Le jour est si beau, non ? Plein de lumière et de bruits !
Il eut un sourire affectueux pour les enfants qui hurlaient, tout proches d'eux, et jeta un regard attendris à la gueule blanche du noiraud.
Regarde moi toute cette vie qui pulse. Une chanson délicieuse, n'est-ce pas ?
Les gamins s'étaient mis à brailler en se courant après. L'un d'eux brandissait une chose visiblement moribonde, et leurs cris mêlés auraient percés même les tympans d'un sourd.
Bartel se rencogna dans ses frusques, une grimace moqueuse grésillant sur la face. Il renvoya quelques regard pétillants à des riverains interloqués par son débraillement fortement appuyé, souriant aux plus lents en leur tendant une tasse où tintaient quelques pièces, comme pour trinquer avec l'air. Douce mélodie de pauvreté affichée, accordée à sa crinière défaite. Quelques uns eurent la décence de rougir, détournant leur face écarquillée.
Il pouffa, et se tourna légèrement vers son compagnon aux faveurs délavées.

October, que fais tu dans un parc si tu ne veux pas de la foule, hmm ? Ce n'est pas le meilleur endroit de la ville pour se morfondre, tu sais.
Il haussa un sourcil.
Tu mériterais presque que je vienne t'indisposer pour tant d’irréflexion.
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October Leeing

October Leeing
Bras droit des Horreurs
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MessageSujet: Re: Qui peut lécher peut mordre, qui peut embrasser peut étouffer. [pv Bartel]   Qui peut lécher peut mordre, qui peut embrasser peut étouffer. [pv Bartel] EmptyMer 18 Juin - 21:10





Let me break you, beat you, rip you!



La chaleur désertique s’approchait trop près du Guide, dans son dos, venant coller son museau au profil blafard. October fronça le nez et se renfrogna. Il pouvait voir les plis au coin des yeux de Bartel, causés sans doute par trop de sourires, trop de joie, trop d’humour et d’humeurs. Il avait toujours considéré que les émotions habîmaient le corps, et le vagabond en était sa preuve incarnée. Malheureusement, les festivités intérieures de l’Egaré ne lui détruisait pas l’esprit, le Guide en fit une fois de plus le constat accablant. Toujours aussi afuté, l’ensablé. S’il se savait aussi peu attendu et aussi mal accueilli chaque fois, pourquoi revenait-il donc sans cesse ? Pourquoi n’oubliait-il pas l’existence même d’October ? Car il n’oubliait probablement rien. C’était sûrement cela. Le brun ragea silencieusement en crispant son visage. Deux fois. La première par exaspération face à cet imbécile poisseux des pieds à l’âme, la seconde par dépit. Car le ténébreux s’était une fois de plus rendu compte qu’il venait de réagir de la manière exacte attendue par l’autre partie. Il savait pertinemment que quoi qu’il fisse à partir de là, Bartel se délecterait, et lui s’énerverait d’autant plus. Ce qui alimenterait la joie de l’autre et alourdirait la rage de l’un. Cercle vicieux… October chercha une insulte, un attribut à cracher, une expectoration verbale sèche et foudroyante. Mais n’en trouva point et soupira, pronfondément dégouté. Il fusilla du regard le portrait du voyageur avant de tourner la tête de l’autre côté. Là où ses yeux ne pourraient plus croiser cet être irritant.

La voix continua de suinter à son oreille, léchant son tympan de sonorités assez ironiques pour lui donner l’envie folle de claquer ces mots à terre. Les mots terreux l’aveuglèrent un instant. Son esprit se tourna intégralement vers l’assimilation du sens, voilant le regard noir d’une ombre. Un moment, les enfants n’existèrent plus, le sarcasme se fit montagne, les montagnes éclatèrent en volcans. October serra les poings en grognant d’un râle gutural. La lèvre supérieure ourlée, les dents plantées dans la chaire inférieure, le brun retourna brusquement son être vers l’intrusion qu’il trouva bien installée à ses côtés, étalant les largesses de son atrocité. Car oui, Bartel était atroce. Ignoble, affreux, nauséabond même. A la limite du nauséeux parfois. Aux yeux du Guide aujourd’hui, le paumé était plus haïssable que la couleur des fleurs au printemps. Il y avait des jours comme cela, et celui-ci en était un. Le bras droit de l’Horreur grinça des molaires en penchant la tête de dégoût, répondant au sourire dégoulinant de son vis-à-vis. Et tant pis si cela plaisait. Tant pis s’il échouait à décevoir l’autre. Tant pis pour la construction du mur qu’il édifiait autour de lui pour ne plus voir, ne plus entendre. Les briques attendraient. Et aujourd’hui, qu’il entende, October! Qu’il entende ces jérémiades muettes de son, assourdissantes de manières. Et qu’il réponde! Perfidie engagée, enragée. Arracher les inflexions de sa voix, hérisser ses cordes vocales, faire siffler entre ses incisives la sueur de ses pensées. Il lui en servirait de la lumière et des bruits! Qu’il s’approche un soupçon plus près et il lui ferait claquer les paupières, cela devait donner un beau feu d’artifice, depuis l’intérieur. Allons Bartel, deviendrais-tu timide? Penche-toi plus encore, qu’un coup de front résonne sur le tien! Tu l’aimerais cette chanson-là? Et les enfants, qui reprendaient le refrain en te piétinant, tu les aimerais ces enfants aussi?

October défronça les sourcils. Il n’y avait pas à dire, hurler en son for intérieur était un bien inépuisable. Il fixait toujours Bartel, mais son regard s’était… adouci. Il venait de perdre l’écarlate de la lutte au profit d’une sombre mesquinerie. L’échauffement terminé, le jeu pouvait commencer. Le Guide se dérida une seconde avant de durcir à nouveau son regard, soutenant ainsi ce qui pourrait suivre à ses lèvres. Il s’inclina lentement vers l’imbécile heureux, rejoignant son visage crasseux. Une main douce d’abord, puis ferme, enfin lourde s’accrocha à l’épaule du voyageur. Il l’écouta déballer son souk. Sa riposte cingla, fine et rude, amère.

- Je ne me morfonds pas. Tu dois même avoir raison, je suis ravi. Tiens, je suis aux anges. Et vois-tu, te croiser ici me remplit d’un bonheur!... Il claqua sa langue. Exquis. Je ne peux d’ailleurs pas vivre sans toi, tu dois le savoir. Ton sarcasme n’a pas d’égal, Bartel. J’aimerais avoir ta verve. Mais sais-tu, je ne pourrais alors plus me supporter moi-même! Triste destin. De solitude il ressemblerait au tien. Et je ne veux pas te ressembler. Trop de désordre dans un corps.

October s’octroya le droit à un rictus avant de planter définitivement le bout de ses ongles dans le creux claviculaire de l’Egaré. Parc ou non, témoins ou pas, il démonterait cette face glaiseuse si l’envie lui prenait. Et qu’il hurle au martyre, qu’il soit aussi faible que tous les autres, ce dégénéré oublié. Il lui arracherait la langue par le nez.




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MessageSujet: Re: Qui peut lécher peut mordre, qui peut embrasser peut étouffer. [pv Bartel]   Qui peut lécher peut mordre, qui peut embrasser peut étouffer. [pv Bartel] Empty

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Qui peut lécher peut mordre, qui peut embrasser peut étouffer. [pv Bartel]

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